Rencontre avec Bruno et Anaïs, le duo père-fille très attachant (et rigolo) de notre séjour dans les Vosges

Ce duo père-fille a accepté (pour notre plus grand plaisir) de se prêter au jeu de l’interview.

Bruno & Anaïs, est-ce que vous pouvez vous présenter ?

Bruno : Je m’appelle Bruno, j’ai eu 60 ans il y a quelques jours et je suis le Papa d’Anaïs. Dans la vie, ce que j’aime surtout c’est donner des coups de mains à tout le monde. Je suis à la retraite depuis maintenant 4 ans, alors je bricole toujours d’un côté ou de l’autre et je fais du bénévolat.

Anaïs : Moi c’est Anaïs, j’ai 29 ans, j’habite dans le sud de la France et je suis orthophoniste en libéral. Je ne me définis pas forcément par ce que je fais dans la vie, mais je pense que je suis une personne assez extravertie qui aime beaucoup être dans le soin à l’autre, la connexion aux autres et rire.

Comment avez-vous découvert le yoga ?

Anaïs : J’ai découvert le yoga à l’université, c’était du Vinyasa et c’était trop rapide pour moi. J’ai fait une petite pause parce que j’avais trouvé ça trop dur. Suite à des problèmes de dos, je me suis mise au Pilâtes qui est une pratique plus douce et après je me suis remise au yoga en pratiquant le Hatha et le Kundalini, que j’ai adorés.

Bruno : Alors moi, j’ai découvert le yoga grâce à ma fille qui m’a gentiment forcé à reprendre une activité physique.

Anaïs : Ah oui, littéralement ! (Rires)

Bruno : Je faisais beaucoup de sport à haut niveau, et puis j’ai eu un accident de moto, et j’ai plus ou moins tout arrêté parce que physiquement ça coince partout. Et puis un jour, Anaïs m’a inscrit à un cours de Hatha Yoga d’une de ses amies.

Anaïs : Au début il me disait, « non mais la semaine prochaine » et je lui ai dit « Papa c’est maintenant ou jamais »`

Bruno : J’ai pas eu le choix, j’y suis allé et j’ai apprécié. On travaille beaucoup la respiration, la professeure est à l’écoute du corps, elle vient vérifier que l’on fasse bien les mouvements en douceur et ça, c’est important.

Qu'est-ce qui vous a incité à partir ensemble pour une retraite de yoga ?

Anaïs : Comme on peut s’en douter, je suis à l’initiative de notre inscription à cette retraite dans les Vosges. J’avais visionné un reportage d’un humoriste anglais qui partait en voyage avec son père et j’avais été fascinée par leur différence de caractère et en même temps les expériences qu’ils vivaient. Le père qui au départ était un peu revêche avait les larmes aux yeux en parlant de l’expérience qu’il avait vécue avec son fils. Et à partir de là, je me suis dit que je voulais vivre cette expérience avec chacun de mes parents séparément. Ma mère a eu son voyage en Irlande l’année dernière, et cette année cette retraite dans les Vosges avec mon père. C’est une manière pour moi de leur montrer qui je suis en dehors du cercle familial, mon côté roots et back-pack avec ma mère, et mon côté yoga et développement personnel avec mon père.


Et puis, quand mon père s’est présenté, ce que j’ai entendu surtout c’est qu’il ne parle pas de lui mais des autres, et c’est aussi pour ça que j’ai voulu l’emmener ici, pour qu’il se recentre sur lui et qu’il arrête de s’occuper des autres. Parfois gentiment je lui force la main pour lui dire relâche et pense à toi.

Quels conseils donneriez-vous à d'autres familles ou duos qui hésitent à participer à une retraite ensemble ?

Anaïs : Je dirais qu’il ne faut pas avoir peur de la relation que l’on a avec la personne avec qui on part et de comment elle va s’intégrer. Une autre participante nous parlait de son père et elle disait qu’elle avait des appréhensions, mais j’ai pas peur de recadrer mon père et de le taquiner devant les autres, c’est une façon de lui dire, « je te regarde, je fais attention à toi, je te connais et je t’accepte comme tu es ». Et c’est un peu une déclaration d’amour aussi, mais un peu moins gênante. Et de le faire devant les autres parfois on a un peu peur parce qu’on expose aussi beaucoup de choses de soi quand on expose sa famille ou des relations très intimes mais finalement c’est toujours accueilli avec beaucoup de bienveillance dans le milieu du yoga.

Pouvez-vous partager une anecdote de cette retraite ?

Anais : Ce qui m’a beaucoup marquée, c’est quand je passais les briques à mon père pendant la pratique et qu’il me les a rejetées comme s’il en avait marre que je prenne soin de lui « allez va-t’en jeune fille, je suis autonome »

Bruno : Elle est toujours là à me cocooner, toujours le coussin, la brique, le ci, le là, mais il y a des fois où je veux passer outre et essayer d’avancer. Par rapport au début de la semaine, il y a des positions que j’arrive maintenant à faire

Anaïs : Et aujourd’hui, il faut lui dire, tu nous as fait une posture de Hadomuka parfaite.

Quand est-ce qu’on vous retrouve sur l’une de nos retraites ?

Anaïs : Je suis en train de motiver mon copain pour partir cet été avec le Yogascope.


Bruno : J’ai envie d’emmener ma femme sur un séjour débutant, j’ai vu qu’il y avait un séjour en Provence en Juin.

Merci à tous les deux pour votre si belle énergie durant ce séjour et d’avoir partagé avec nous votre histoire inspirante

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